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Galerie II: Masques

Mascarados - Masked
003
El mascaruno - "The First Mask"
002
Sonríe - Smile
007

 

Gabriel García Márquez

Gabriel García Márquez (1928)
Écrivain colombien

Spanish Original en espagnol

Français Version française

"Si por un instante Dios se olvidara de que soy una marioneta de trapo y me regalara un trozo de vida, posiblemente no diría todo lo que pienso, pero en definitiva pensaría todo lo que digo.

Daría valor a las cosas, no por lo que valen, sino por lo que significan.

Dormiría poco, soñaría más, entiendo que por cada minuto que cerramos los ojos, perdemos sesenta segundos de luz. Andaría cuando los demás se detienen, despertaría cuando los demás duermen. Escucharía cuando los demás hablan y cómo disfrutaría de un buen helado de chocolate.

Si Dios me obsequiara un trozo de vida, vestiría sencillo, me tiraría de bruces al sol, dejando descubierto, no solamente mi cuerpo, sino mi alma.

Dios mío si yo tuviera un corazón, escribiría mi odio sobre el hielo, y esperaría a que saliera el sol. Pintaría con un sueño de Van Gogh sobre las estrellas un poema de Benedetti, y una canción de Serrat sería la serenata que les ofrecería a la luna. Regaría con mis lágrimas las rosas, para sentir el dolor de sus espinas, y el encarnado beso de sus pétalos...

Dios mío, si yo tuviera un trozo de vida... No dejaría pasar un sólo día sin decirle a la gente que quiero, que la quiero. Convencería a cada mujer u hombre que son mis favoritos y viviría enamorado del amor.

A los hombres les probaría cuán equivocados están al pensar que dejan de enamorarse cuando envejecen, sin saber que envejecen cuando dejan de enamorarse! A un niño le daría alas, pero le dejaría que él solo aprendiese a volar. A los viejos les enseñaría que la muerte no llega con la vejez, sino con el olvido. Tantas cosas he aprendido de ustedes, los hombres... He aprendido que todo el mundo quiere vivir en la cima de la montaña, sin saber que la verdadera felicidad está en la forma de subir la escarpada. He aprendido que cuando un recién nacido aprieta con su pequeño puño, por primera vez, el dedo de su padre, lo tiene atrapado por siempre.

He aprendido que un hombre sólo tiene derecho a mirar a otro hacia abajo, cuando ha de ayudarle a levantarse. Son tantas cosas las que he podido aprender de ustedes, pero realmente de mucho no habrán de servir, porque cuando me guarden dentro de esa maleta, infelizmente me estaré muriendo.

Siempre di lo que sientes y haz lo que piensas. Si supiera que hoy fuera la última vez que te voy a ver dormir, te abrazaría fuertemente y rezaría al Señor para poder ser el guardián de tu alma. Si supiera que esta fuera la última vez que te vea salir por la puerta, te daría un abrazo, un beso y te llamaría de nuevo para darte más. Si supiera que esta fuera la última vez que voy a oír tu voz, grabaría cada una de tus palabras para poder oírlas una y otra vez indefinidamente. Si supiera que estos son los últimos minutos que te veo diría “te quiero” y no asumiría, tontamente, que ya lo sabes.

Siempre hay un mañana y la vida nos da otra oportunidad para hacer las cosas bien, pero por si me equivoco y hoy es todo lo que nos queda, me gustaría decirte cuanto te quiero, que nunca te olvidaré.

El mañana no le está asegurado a nadie, joven o viejo. Hoy puede ser la última vez que veas a los que amas. Por eso no esperes más, hazlo hoy, ya que si el mañana nunca llega, seguramente lamentarás el día que no tomaste tiempo para una sonrisa, un abrazo, un beso y que estuviste muy ocupado para concederles un último deseo. Mantén a los que amas cerca de ti, diles al oído lo mucho que los necesitas, quiérelos y trátalos bien, toma tiempo para decirles "lo siento", "perdóname", "por favor", "gracias" y todas las palabras de amor que conoces.

Nadie te recordará por tus pensamientos secretos. Pide al Señor la fuerza y sabiduría para expresarlos. Demuestra a tus amigos cuanto te importan.”

Gabriel García Márquez
Carta de despedida

Si, un instant, Dieu pouvait oublier que je ne suis qu’une marionnette de chiffons, et m’accordait un bout de vie, je ne dirais peut-être pas tout ce que je pense, mais à coup sur, je penserais tout ce que je dis.

Je donnerais de la valeur aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles signifient.

Je dormirais peu, rêverais beaucoup, étant entendu que chaque minute où nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière. Je marcherais quand tous les autres s’arrêtent, je resterais éveillé quand les autres dorment. J’écouterais quand les autres parlent, tout comme je goûterais une bonne glace au chocolat.

Si Dieu me donnait un peu de vie, je m’habillerais simplement, je m’étirerais de tout mon long sur le sol, et je laisserais à découvert non seulement mon corps mais aussi mon âme.

Mon Dieu, si j’avais un cœur, j’écrirais ma haine du froid et mettrais mon espoir à ce que vienne le soleil. Je peindrai sur les étoiles un poème de Bénédetti avec un rêve de Van Gogh, et une chanson de Serrat serait la sérénade que j’offrirais à la lune. J’arroserai les roses avec des larmes, pour sentir la douleur de leurs épines et le rouge baiser de leurs pétales.

Mon Dieu, si j’avais un peu de vie… Je ne laisserais passer aucun jour sans dire aux gens que j’aime, que je les aime. Je convaincrai chaque femme ou chaque homme qu’ils sont mes favoris, et je vivrais amoureux de l’amour.

Aux hommes je prouverais qu’ils se trompent quand ils pensent qu’ils cessent de tomber amoureux avec l’âge, sans même savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent de tomber amoureux. A un enfant, je donnerais des ailes, mais je le laisserais pour qu’il apprenne tout seul à voler. Aux anciens j’apprendrais la mort pour qu’ils sachent bien que la mort ne vient pas avec l’âge mais avec l’oubli. J’ai appris tant de choses de vous les hommes…J’ai appris que tout le monde veut vivre sur le sommet des montagnes, sans savoir que le vrai bonheur consiste en la façon de monter les marches. J’ai appris que, lorsqu’un nouveau-né serre pour la première fois dans son petit poing le doigt de son père, il le tient pour toujours.

J’ai appris que seul l’homme a le droit d’admirer d’en bas celui qui va l’aider à se lever. Il y a tant de choses que j’ai pu apprendre de vous, mais elles ne pourraient pas me servir beaucoup, parce que, quand bien même elles me garderaient dans leurs bagages, je serais malheureusement en train de mourir.

Toujours, dis ce que tu sens et fais ce que tu penses. Si je savais que la journée d’aujourd’hui soit la dernière où je te verrai dormir, je t’embrasserais fortement et demanderais au Seigneur de pouvoir rester le gardien de ton âme. Si je savais que c’était la dernière fois que je te voyais sortir par la porte, je t’embrasserais, je te donnerais des baisers et t’appellerais pour t’en donner plus encore. Si je savais que c’était la dernière fois que j’allais entendre ta voix, je graverais chacune de tes paroles pour pouvoir les écouter encore et encore indéfiniment. Si je savais que c’était là les dernières minutes où je te voyais, je te dirais « je t’aime » sans assumer, bêtement, sous prétexte que tu le sais.

Toujours il y a un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire les choses bien, mais si je me trompe et que tu es tout ce qui me reste, il me plairait de te dire combien je t’aime, que jamais je ne t’oublierai.

Le lendemain n’est jamais assuré pour personne, jeune ou vieux. Aujourd’hui sera peut-être la dernière occasion qui te sera donnée de voir ceux que tu aimes. Mais n’attends pas d’avantage, fais-le ; il n’y a que si le matin n’arrive jamais que tu te lamenteras sûrement sur le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, d’une embrassade, d’un baiser, trop occupé pour leur accorder le temps d’un dernier désir. Garde autour de toi ceux que tu aimes, dis leur, à l’oreille que tu as besoin d’eux, que tu les aimes et que tu veux bien les traiter; prends le temps de leur dire : « je t’aime », « pardonne-moi », « s’il te plait », « merci » et toutes les paroles d’amour que ton cœur connaît.

Personne ne se rappellera tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse pour les exprimer. Montre à tes amis combien ils comptent pour toi.

Gabriel García Márquez
Lettre d'adieu

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Galerie II: Masques

n.º

titre original

titre en français

002

La mascarauno

La masque un

003

Mascarados

La masque deux

007

¡Sonríe!

Sourirez!

Galeries

no.

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titre en français

I.

De mares

Au sujet de mers (3)

II: Máscaras Masques (3)
III.

Vanidades

Vanités (4)

IV.

Humani nihil a me alienum puto

Humani nihil a me alienum puto (5)

V.

Desasosiego

Inquiétude (8)

VI.

Sueños

Rêves (5)

VII.

Soledades

Solitudes (4)

VIII.

Deseos

Désirs (5)

IX.

Advenimiento del Superhombre

Avènement du superhomme (6)

X.

Del Hierro al Titanio

Du Fer au Titane (25)

XI.

Retratos

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Dernière mise à jour: 28-03-2005

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